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Les Grands

  • Photo du rédacteur: julienaurand
    julienaurand
  • 14 juin
  • 2 min de lecture



Les Flamands roses prennent leurs envols et s’envolent

La crèche qui s’illumine, là à côté de la cheminée

La mélodie du carillon qui fredonne toujours dans mon pavillon et s’isole

Dans la bibliothèque, repose sur les étagères des ouvrages avec leurs pages parcheminées


Je ne le savais pas encore, que ce décor valait de l’or


Puis, il y a ces matins précieux

Où on ouvrait les yeux

Sur ces moments délicieux


Ces repas de famille avec ces rires qui culminaient

Ce soleil doux qui traversait la baie vitrée,

pour venir nous lécher la peau émerveillée


Je ne le savais pas encore, que ça valait de l’or


Le sourire de ma grand-mère près de sa cuisinière

Cette guerrière précellence qui m’a appris la résilience

et que le bonheur se trouve dans ces moments éphémères

Cette grande dame, incarnée à elle seule, le mot vaillance

Elle était merveilleuse, une mère veilleuse


Et puis, il y a l’art de mon grand-père, une empreinte, une signature

Chacune de ces peintures, jonche les murs

Il m’a donné l’amour des livres, de la photographie et de l’écriture

Ce grand homme était un joli mélange de prestance et de brillance


Je ne le savais pas encore, que ça valait de l’or


Aujourd’hui leurs mains dans mes mains

Ils sont eux dans mes yeux

Au-delà des cieux

J’écris ce qui m’émeut

Pour les faire vivre encore un peu


Et grâce eux, je ne cesserai jamais d’y croire,

même dans le noir,

De voir et d’apercevoir,

cette petite lumière qui s’appelle l’espoir


À tous ceux, qui ont encore leurs grands

Écoutez leurs solfèges, leurs talents

Ils ont temps à vous apprendre

Ils sont faits de vous et de leurs voix tendres

N’attendez pas que s’efface leur demain,

pour danser sur leurs chemins


En ce jour dans cette maison

Si vous regardez au-delà de cette vision

Vous verrez des enfants qui courent, qui ris

L’odeur des plats chaud, partout qui fleuris

Des pleurs, des jeux, des lunettes de romans à la confiture

Des câlins, des peurs et toute cette aventure


Aujourd’hui, cette maison n’est plus

Elle a été vendue

Afin de la faire vivre un peu plus


Mais cette nouvelle famille, ne le sait pas encore

Elle vient d’acquérir bien plus … que de l’or


Allez, leurs mains dans mes mains

J’accepte, je compose

Je laisse s’envoler les Flamants roses.

 
 
 

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© 2020 par Julien Aurand.

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